Résidence à Quilly

Inoccupée pendant les mois de juillet et d'août, l'église désaffectée de Quilly peut constituer pour les artistes un lieu idéal de travail.

Jeanne Marinello, peintre, et Amandine Guilloreau, plasticienne, viennent ainsi d'y passer quinze jours en résidence. « Ayant trouvé le site intéressant, c'est la municipalité qui m'a proposé de l'investir », raconte Jeanne Marinello, qui a alors transféré son atelier du centre-bourg pour quelques semaines.

Elle a invité sa complice, Amandine Guilloreau, à la rejoindre. « C'était pour nous une évidence de porter conjointement ce projet. Nous nous connaissons depuis longtemps. Nous avons effectué ensemble nos études à l'école des Beaux-Arts de Caen et avons donc beaucoup d'intérêts en commun dans nos pratiques. Nos travaux sont complémentaires. »

Cerner l'esprit du site

Mais avant de prendre leurs quartiers à Quilly, les deux amies ont d'abord cherché à cerner ce site. « On ne peut pas y faire n'importe quoi. Il a un passé religieux. Nous avons réfléchi autour du refuge de cet ancien lieu de culte. » Un refuge artistique où Jeanne Marinello et Amandine Guilloreau ont planché sur les thèmes de nature, de la contemplation et du recueillement. « Nous avons vraiment fait en fonction de cette église et de son cimetière. »Les deux artistes ont cohabité pendant deux semaines dans cette atmosphère, « qui invite à la méditation ».

Amandine Guilloreau a pu y développer son art de l'installation au fond de l'édifice, face à l'autel. « J'aime travailler beaucoup avec les échelles : des représentations à grande échelle ou des miniatures. » Ici, elle a ainsi mis en valeur la statue de la Vierge par l'émergence d'une énorme rose. Elle a aussi réalisé une installation pleine de poésie faite de nuages, avec l'aide d'emballages plastiques.

Jeanne Marinello s'est, elle, posée dans la nef. « Mon oeuvre alterne entre paysages et autoportraits. » Des peintures très colorées. « C'est un appel au souvenir de mon travail aux jardins de Claude Monet. Ses couleurs m'ont foudroyée. » Elles invitent au voyage, au recueillement et au refuge.

Le refuge, le thème central, de ce qui deviendra une exposition au mois d'octobre. « C'est notre challenge. Nous exposerons à l'église de Quilly pendant deux semaines. D'ici là, nous allons continuer notre travail. »

http://www.ouest-france.fr/deux-artistes-ont-passe-quinze-jours-en-residence-quilly-2731143

Fly de la résidence estivale 2014.